Primo-votant ou Prim-ôtant. Ne m’ôtez pas mon droit de vote

La Constitution a permis aux jeunes adultes ayant atteint la majorité à 18 ans, de participer aux élections locales et nationales.

Normalement, chaque Sénégalais qui devient majeur doit être inscrit automatiquement sur les listes électorales, à condition qu'il ait fait les démarches de recensement citoyen à partir de la 17 ^éme année.

À la veille de chaque élection, les problèmes d’inscription aux listes électorales nous tympanisent tel un mythe de Sisyphe. Les autorités doivent faire preuve d’intelligence politique et économique afin d’éviter ces éternelles pertes de temps et de gains. Une bonne santé de la démocratie ne rime avec des problèmes d’inscriptions, car c’est inadmissible de rendre difficile l’inscription des jeunes adultes aux listes électorale ou de faire quoi que ce soit qui va dans ce sens.

Si l'inscription d'office n'a pas pu avoir lieu (recensement tardif, déménagement après le recensement...), il faut demander à être inscrit sur les listes électorales auprès de sa mairie.

L'Etat a l’obligation de prendre rapidement en marche le train des technologies de l’information et de la communication, et informatiser son système aussi bien central que dans les différents démembrements de l’Etat (mairie, hôpitaux, police et autres). Nous sommes dans l’ère du Big Data, un art de gérer et d’exploiter de gros volumes de données à double tranchant qui peut être aussi bien bénéfique que fatal pour un Etat, d’où l’enjeu de le confier à des Sénégalais éthiquement assermentés et patriotiquement dignes de confiance.

La Direction de l'Automatisation des Fichiers (DAF) doit inscrire d'office les jeunes qui atteignent 18 ans.

Pourquoi ne pas créer la journée défense et citoyenneté (JDC) qui sera une obligation pour tout jeune adulte atteignant la majorité de se présenter auprès de sa mairie pour se faire recenser ? En conséquence, le jeune majeur sera, d’une part, inscrit d’office sur la liste électorale de la commune où il s'est fait recenser et d’autre part cette journée sera l’occasion d’être remis au goût du jour sur l’importance des institutions sénégalaises, les droits et les devoirs du citoyen.

Arrêtons de réagir pour agir. Il n’est jamais trop tard pour prendre les devants.